Comme nous l'avons vu précédemment, si l'Europe se prive VOLONTAIREMENT des mêmes "armes" économiques que les autres pays, c'est une certitude, elle ne PEUT PAS S'EN SORTIR..
Nous le voyons avec
1 ) les USA et leur monnaie le dollar $
Le simple fait que les USA maitrise TOTALEMENT le taux de change Dollar / Euro leur a fait gagner 12 % ( entre le 1er / 01 / 99 au 1 juillet 2013 ) sur la "compétitivité " de leurs industries.
Le 28 juillet 2013, la parité dollar / euro est passée à 1 € = 1,3278 $
En clair ils ont ENCORE gagné 1,368 % en à peine un mois soit 13, 368 %
Et que fait l'Europe contre la dépréciation du $ ? Strictement RIEN
Voici ce que pensent les firmes américaines de la baisse du dollar en 2003 :
Les firmes américaines savourent le dollar faible
Si les représentants des patronats allemand et français s'inquiètent désormais à voix haute de la persistance d'un dollar faible, ce phénomène fait manifestement les affaires des grandes entreprises américaines. "Les signes d'un redressement de l'industrie américaine sont désormais perceptibles", s'est récemment félicité Jerry Jasinowski, le président de l'association nationale des manufacturiers américains (NAM), avant d'ajouter que dans ce contexte, "il est improbable que le gouvernement agisse pour favoriser un redressement du dollar".
"L'effet dollar" sur les comptes des entreprises américaines est patent. Au premier trimestre 2003, les résultats des sociétés du S&P 500, l'un des indices les plus représentatifs des entreprises installées aux Etats-Unis tant en termes d'activité que de taille, ont augmenté de 11,7 % par rapport à la période correspondante de 2002. Directeur de la recherche du cabinet First Call Thomson Financial, qui agrège les résultats publiés aux Etats-Unis, Chuck Hill affirme que le repli du dollar a contribué à hauteur de 2 % à cette embellie. "N'oubliez pas que les résultats dégagés en Europe par les entreprises américaines ont bondi de quelque 22 % grâce à ce seul impact monétaire", rappelle l'économiste.
Salutaire soutien. Très affecté par le ralentissement outre-Atlantique, le secteur industriel américain profite au premier chef du repli du dollar et reçoit ainsi un salutaire soutien. Le numéro un mondial des équipements de chantier, Caterpillar, affirme que le bond de 61 % de son bénéfice au premier trimestre est lié pour beaucoup à la faiblesse du dollar.
De son côté, le conglomérat 3M impute 5,6 % des 11 % de croissance de son chiffre d'affaires enregistrée sur cette période au même phénomène. Si les exemples sont légions outre-Atlantique (General Motors, IBM...), celui d'Eastman Kodak est certainement le plus éloquent. Le numéro un mondial de la pellicule photographique a dégagé un bénéfice par action de 4 cents au premier trimestre, alors que sans "l'effet dollar", il aurait accusé une perte nette de 8 cents (lire "La Tribune" du 14 mai). Les producteurs de produits ménagers et de cosmétiques profitent aussi de cette aubaine, et Carol Warner Wilke, analyste chez Merrill Lynch, prévient de fait que les résultats d'entreprises comme Avon et Colgate devraient réserver de bonnes surprises au deuxième trimestre.
Las, pendant que Jerry Jasinowski se frotte les mains, patrons et économistes européens se lamentent. L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) affirme qu'une appréciation de 10 % de l'euro face au dollar coûte mécaniquement 60.000 emplois à l'économie française tandis que la banque WestLB AG estime que cette hausse détruit entre 50.000 et 100.000 emplois outre-Rhin.
(Eric Chalmet La Tribune - édition du 28/05/2003)
Or ceci se passe en 2003 la parité Euro / Dollar était alors à 1 € = 1, 096 $ !!!!
En refusant volontairement de lutter pied à pied contre la faiblesse calculée du "dollar" AVEC DES ARMES IDENTIQUES à celles qu'utilisent les américains, la "dévaluation compétitive contrôlée" (1), les européens se tirent littéralement une balle dans le pied.
(1) Dévaluation compétitive : Mesure protectionniste pour relancer l'économie nationale, la dévaluation compétitive, pour le pays qui dévalue, tend à créer un avantage dans le rapport compétitivité-prix et ainsi rééquilibrer la balance commerciale
Qui donc a intérêt, en Europe, a casser la "machine" productive européenne en maintenant un euro "fort" ?
Nous verrons d'abord dans le prochain article quelle est la situation précise de l'Europe et de l'Euro avec ses "concurrents", la Chine avec le yuan, le Japon avec le yen, la Russie avec le rouble, et....la Grande Bretagne et oui !!!! avec la livre sterling £ etc...
Nous verrons que les pays européens ou plutôt les multinationales et les financiers qui dominent l'Europe n'ont pas tous les mêmes "intérêts" et qu'il existe parmi les "responsables" économiques européens des "traites", qui se moquent TOTALEMENT et comme d'une guigne des intérêts des peuples européens. SEULS comptent pour eux les bénéfices qu'ils peuvent tirer de la situation.
Le ver ( de la spéculation financière ) est malheureusement dans le fruit européen et si on ne l'éjecte pas TRES rapidement, l'Europe n'y survivra pas.
A suivre.......